Pupille

Sortie: décembre 2018

Réalisation: Jeanne Herry

Scénario: Jeanne Herry

Acteurs(trices): Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Olivia Côte, Clotilde Mollet, Leila Muse, Stefi Celma

Bande Originale: Pascal Sangla

Synopsis selon FFL:

Théo est un nourrisson abandonné à la naissance. Le loi relative à l’accouchement « sous X » accorde à la mère un délai de deux mois pendant lequel elle peut revenir sur sa décision ou non. Au terme de ces deux mois, faute de retour du parent, l’enfant sera alors adopté.

Le film retrace le long chemin qui s’étend de la naissance du petit Théo lors d’un accouchement sous « X » jusqu’à son adoption final.

L’humble opinion de FFL:

La réalisatrice s’est apparemment appuyée sur le processus actuellement en vigueur en France pour ce type de situation. Et ce que l’on peut dire, c’est que ce processus est fichtrement bien fait: respect de la mère et de son choix, suivi étroit de l’enfant, sélection intelligente des parents adoptifs. Ce qui nous est montré est peut être un schéma idéal mais ses rouages semblent bien pensés et les garde-fous efficaces. Un film particulièrement instructif.

C’est un film poignant (sans mélo) servi par des comédiens remarquables de justesse.

A voir donc.

Un petit avant-goût ?

L’extrait choisi est une scène du début du film, une scène simplissime, un peu austère et presque administrative il est vrai. Mais elle est fondamentale et captivante pour comprendre le déroulé du film qui va suivre.

On ne peut pas vous dire vraiment pourquoi mais cette scène nous a marqués.

Informations en vrac:

Green Book

Sortie: janvier 2019

Réalisation: Peter Farrelly

Scénario: Nick Vallelonga, Brian Hayes Curri, Peter Farrelly

Acteurs(trices): Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

Bande Originale: Kristopher Bowers

Synopsis selon FFL:

En 1962, le Dr Don Shirley, pianiste noir de grande renommée et d’un grand raffinement, décide de réaliser une tournée dans le sud des États-Unis où règne la ségrégation. Pour le conduire et le protéger dans ce périple, il engage Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx.

Confrontés à un environnement hostile et à la bêtise humaine, ils vont dépasser leurs différences et se découvrir l’un l’autre.

L’humble opinion de FFL:

Green Book articule deux récits: d’abord celui d’une amitié touchante entre deux hommes que pourtant tout oppose; ensuite celui d’un itinéraire de courage et de tolérance dans une Amérique sudiste raciste et renfermée sur elle-même.

Avec deux très grands comédiens dont le grand Viggo Mortensen qui n’en finit pas d’exploiter son talent dans les films les plus variés.

Un petit avant-goût ?

Pendant le trajet, la voiture tombe en panne. Tandis que Tony Lip procède aux réparations, Don Shirley prend l’air. Il fait alors face à la réalité des noirs dans le Sud des États-Unis. Pas de dialogue dans cet extrait, juste un fort face à face visuel.

Informations en vrac:

La longue route de la sortie du film a été pavée de polémiques entre les inexactitudes relevées par le propre frère de Don Shirley que personne n’a songé à consulter (et qui remet en cause la réalité de l’amitié entre les deux hommes), le choc provoqué par Viggo Mortenesen lorsqu’il a prononcé le « N word » en interview (même pour dénoncer le racisme, le mot est tabou dans la bouche d’un blanc), le passé exhibitionniste du réalisateur Peter Farrelly (c’était des blagues potaches mais à l’heure du #MeToo, c’est pas bon tout ça) ou des propos de Nick Vallelonga qui dit avoir vu des musulmans exulter à Jersey City après les attentats du 11 septembre (il s’est abondamment excusé depuis lors mais c’est toujours là…). Sans compter les supposés préjugés que certains voient dans le film, notamment celui du « sauveur blanc » (dénoncé par Spike Lee).

Apparemment le « Green Book » n’existait pas réellement. La plupart des artistes noirs qui ont joué avec les plus grands comme Herbie Hancock Miles Davis, John Coltrane ou Dizzie Gillespie ont rencontré les pires difficultés pour se loger, pour se nourrir dans un restaurant, pour accéder aux toilettes, aux transports ou tout simplement se balader dans les rues.

Et ce sont pourtant ces artistes noirs américains qui permettaient à l’industrie musicale de prospérer.

En Liberté !

Sortie: octobre 2018

Réalisation: Pierre Salvadori

Scénario: Pierre Salvadori,  Benoît Graffin, Benjamin Charbit

Acteurs(trices): Adèle Haenel, Pio Marmai, Damien Bonnard, Audrey Tautou, Vincent Elbaz

Bande Originale: Camille Bazbaz

Synopsis selon FFL:

Yvonne jeune inspectrice de police, découvre que son mari, héros local mort en mission était en réalité un policier « ripou » et que son défunt mari avait incarcéré un jeune homme – Antoine – pendant huit longues années alors qu’il était innocent. A la sortie de prison d’Antoine, Yvonne va lui venir en aide. Une rencontre qui va l’entraîner très loin.

L’humble opinion de FFL:

Une scénario drôle et tendre, des détails qui font mouche, des quiproquos en pagaille et des acteurs très attachants. Chez FFL, on ne demande rien de plus.

Un film à voir donc.

Un petit avant-goût ?

L’extrait choisi est la scène où Antoine se lance dans un braquage de bijouterie. Pour camoufler son identité, il n’a rien trouvé de mieux que des accessoires récupérés dans un repaire de sado-masos (avec le fameux appareil transformateur de voix) .

Cold War

Sortie: octobre 2018

Réalisation: Pawel Pawlikowski

Scénario: Janusz Glowacki, Piotr Borkowski, Pawel Pawlikowski

Acteurs(trices): Joanna Kulig, Tomasz Kot, Borys Szyc, Agata Kulesza; Cedric Kahn et Jeanne Balibar font également des apparitions.

Bande Originale: –

Synopsis selon FFL:

Dans les années 50, de la Pologne sous obédience stalinienne au Paris de Saint-Germain des Prés, un musicien et une chanteuse éprouvent l’un pour l’autre un amour absolu sans parvenir pourtant à vivre ensemble.

L’humble opinion de FFL:

Ce film de Pawel Pawlikowski (réalisateur de Ida en 2014) est de toute beauté, en particulier sur sa forme. L’image noire et blanc est somptueuse, donnant une chaleureuse impression de photographie argentique. Servie par des lieux de tournage tous sélectionnés avec soin pour illustrer le propos de chaque scène.  La mise en scène fourmille d’approches originales. Enfin, les deux comédiens principaux Joanna Kulig et (le presque mutique) Tomasz Kot sont formidables.

La première partie du film qui porte sur l’emprise croissante du pouvoir stalinien sur la Pologne culturelle et du culte de la personnalité est passionnante.

Bref un film à voir.

Un petit avant-goût ?

Très court extrait: au sortir de la seconde guerre mondiale, deux musiciens ont arpenté la Pologne pour collecter tous les chants populaires nationaux et en faire un spectacle. Spectacle qui rencontre un vif succès. Mais déjà les autorités polonaises « souhaitent » y ajouter une connotation plus… politique.

Informations en vrac:

La culture en Pologne a fait l’objet d’un traitement particulier par Staline comme le symbolise son « cadeau » au pays : le Palais de la culture (voir photo). Il rappelle, par son imposante présence, que les soviétiques sont bien là.

A partir de 1945 « S’installe peu à peu en Pologne une dictature basée sur le modèle soviétique, et qu’on retrouve dans toutes les démocraties populaires. […]

De cette omniprésence du russe découle également l’arrivée du réalisme socialiste, courant littéraire et artistique soviétique qui condamne les recherches formelles ainsi que l’attitude critique de l’écrivain ou de l’artiste à l’égard de la société. »

Avec le réalisme socialiste, il s’agit de glorifier le travailleur et le héros soviétique. Le réalisme socialiste en Pologne se traduit principalement par des œuvres à la gloire du peuple et de la classe ouvrière.

Le réalisme socialiste est officiellement reconnu comme seule méthode légitime en art durant l’année 1949. Des institutions sont créées afin de surveiller la production artistique […]. Pour les artistes polonais, c’est une période sombre ; la plupart des artistes doivent choisir entre le silence et le réalisme socialiste. »

Pour plus d’informations (dont est tirée une partie des paragraphes ci-dessus), voir le très intéressant document : « Révoltes polonaises, résistances culturelles. De la période des partages à la chute du communisme » de Julie Boisard.

Ci-contre le Palais de la Culture à Varsovie

Le Lemko kesako ?

Dans le film, un personnage écoute un chant traditionnel et interroge: ce n’est pas du polonais, « ce n’est pas de chez nous », quelle est cette langue ? C’est du Lemko lui répond-t-on.

Les Lemkos constituent une petite minorité d’origine ukraino-polonaise parlant un dialecte propre. En 1947, ils ont été massivement déportés de leur région d’origine dans le sud-est (proche de l’Ukraine) vers le nord dans le cadre de l’Opération dite « Vistule ». Générant pour eux un vrai traumatisme.

En 1990, le Sénat Polonais a condamné l’Opération Vistule. Et le président du pays a officiellement exprimé les regrets de la nation en 2002.

Et Chopin dans tout ça ?

On sait que Chopin (dont la mère était polonaise) est presque un emblème national polonais. Glorifié pendant l’entre-deux-guerre, il est interdit par Hitler pendant l’occupation nazie.

Mais assez curieusement, après guerre, le compositeur devient aussi le héro de la propagande communiste car il s’est inspiré de la musique folkorique du pays.

La Prière

Sortie: mars 2018

Réalisation: Cédric Kahn

Scénario: Cédric Kahn, Fanny Burdino, Samuel Doux, Aude Walker

Acteurs(trices): Anthony Bajon, Damien Chapelle, Louise Grinberg, Alex Brendemühl

Bande Originale: Thibault Deboaisne

Synopsis selon FFL:

Thomas est un jeune toxicomane  que l’on devine en pleine déchéance. Il rejoint une communauté iséolée dans la montagne tenue par d’anciens toxicomanes comme lui, souvent au lourd passé, qui se soignent par le prière. Thomas va se familiariser avec la discipline, les règles, l’amitié, l’amour et la foi.

L’humble opinion de FFL:

La Prière filme au plus près une communauté qui vient en aide aux toxicomanes ou alcooliques qui souhaitent s’en sortir. Une communauté qui s’appuie sur la discipline, l’amitié, la foi et le travail. Le tout dans un décor de montagnes majestueux. Et c’est un autre monde qui nous est donné l’occasion de découvrir, empreint de générosité et d’abnégation. Qui fait résonner cette phrase: L’Homme, c’est Dieu à l’état de ruine.

On suit le parcours de Thomas qui se décide à (re)vivre  au sein de cette communauté à la fois austère et chaleureuse. On suit ses épreuves et ses expériences jusqu’à son choix final.

Un beau film avec du sens. A voir donc.

Un petit avant-goût ?

Il s’agit d’une scène où, à l’occasion d’une festivité, certains membres de différentes communautés viennent témoigner de leur expérience, de leur réussite ou de leur échec. Ces témoignages sont tous simples et émouvants; et particulièrement celui de la jeune femme dans l’extrait ci-dessous.

Informations en vrac:

Le film s’inspire d’une institution créée en 1983 à Turin, le Cenacolo qui regroupe soixante communautés dans le monde et qui accueille les toxicomanes aux prises avec leur addiction pour tenter de les en faire sortir.

Sans avoir recours à un quelconque psychologue, sans prêtre, sans médicaments. L’accueil est gratuit mais exigeant; les pensionnaires de 20 à 50 ans y restent en moyenne trois ans.

La religieuse fondatrice de la communauté, soeur Myriam, est interpretrée par Hannah Shygulla; l’égérie du réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder dans les années 1970.

Etonnamment, elle incarne à merveille cette religieuse. Avec une « aura presque mythique » (selon les mots de Cédric Kahn lui-même). Son visage exprime la compassion et la spiritualité. Le talent d’une grande comédienne est sans nul doute là.

Le Rire de Ma Mère

Sortie: janvier 2018

Réalisation: Colombe Savignac, Pascal Ralite

Scénario: Pascal Ralite, Colombe Savignac

Acteurs(trices): Suzanne Clément, Pascal Demolon, Igor Van Dessel, Sabrina Seyvecou

Bande Originale: Maxime Beaudet

Synopsis selon FFL:

Entouré d’une famille aimante, Adrien, jeune adolescent timide, va comprendre ce que signifie être courageux à la suite d’un deuil familial.

L’humble opinion de FFL:

Le Rire de Ma Mère est un joli film qui soulève des émotions fortes. Bien écrit et développé, il traite avec pudeur et délicatesse du deuil au sein d’une famille aimante et respectueuse. Notamment au travers des yeux de l’enfant, Adrien.

Les comédiens n’ont pas été choisis au hasard: l’alchimie entre le scénario et les acteurs y est parfaite. Des comédiens que l’on voit malheureusement trop rarement: Suzanne Clément et surtout Pascal Demolon.

A voir donc.

Un petit avant-goût ?

La pudeur et la délicatesse ne sont pas des caractéristiques évidentes à mettre en évidence dans un extrait. FFL a donc choisi un passage plus abrupte où Marie fait preuve d’une certaine agressivité auprès de ses parents et de son ex-mari Romain, sans que l’on sache si cette agressivité naît de sa personnalité ou de la maladie.

Informations en vrac:

Adrien est interprété par le jeune Igor Van Dessel qui brille également dans l’Echange des Princesses (pour en savoir plus cliquez ici).

Romain est interprété par Pascal Demolon. Et chez FFL, on ne résiste pas à vous servir un petit extrait du film Lulu Femme Nue où Pascal Demolon et Philippe Rebbot (voir notamment L’Amour Flou en cliquant ici) campent deux personnages truculents.

Dans la comédie dramatique  Lulu Femme Nue, Lulu s’éprend d’un homme. Celui-ci est couvé par deux amis marginaux qui veillent sur lui. Dans l’extrait choisi, la soeur de Lulu part à sa recherche mais va se heurter aux deux compères protecteurs, aussi peu malins que peu courageux.

L’Amour Flou

Sortie: octobre 2018

Réalisation: Romane Bohringer, Philippe Rebbot

Scénario: Romane Bohringer, Philippe Rebbot

Acteurs(trices): Romane Bohringer, Philippe Rebbot, Reda Kateb, Vincent Berger, la famille Rebbot, la famille Bohringer…

Bande Originale: Arnaud Fleurent-Didier

Synopsis selon FFL:

Romane (Bohringer) et Philippe (Rebbot) veulent se séparer. Du fait notamment de contraintes matérielles, ils inaugurent alors le « sépartement »: deux appartements séparés et mitoyens, tous deux reliés à la chambre de leurs enfants. Un projet fou où la séparation est floue tout comme leur désamour… un peu flou.

L’humble opinion de FFL:

C’est un film drôle qui dégage un charme fou (flou ?). A l’image de cette vraie famille qui vit une séparation aux modalités originales, vraies elles aussi.

Souvent subtiles dans ses dialogues et ses approches, le film aborde beaucoup de thèmes : la séparation, la famille, la différence, le vieillissement,  l’amour à tous les âges et sous toutes ses formes, les mères porteuses et nous en passons. Mais tous abordés avec la vision singulière et bienveillante des deux réalisateurs.

Le film nous accroche de bout en bout avec un ton toujours juste, jamais mièvre ni excessif. L’humour, la légèreté relative et la sincérité absolue composent la toile de fond de cette histoire douce emprunte d’une qualité trop rare dans le cinéma: l’autodérision.

On réalise aussi qu’aussi sympathique que soit l’apparition de Clémentine Autain, sa prestation ne constitue probablement pas, à ce stade, le début d’une grande carrière de comédienne.

Enfin, chez FFL, nous étions déjà des fans de Philippe Rebbot. Alors quand on a toute la famille…

A voir donc.

Un petit avant-goût ?

Dans la famille Rebbot, il y a le fameux frère qui passe régulièrement voir Philippe à son domicile pour boire et fumer comme deux adolescents. Sauf que Romane en a ras-le-bol et va le faire savoir dans l’extrait choisi ci-après. L’occasion pour le scénario de distiller ici l’idée que faute de « sépartement », la vie de Philippe offrirait probablement le spectacle de la régression…

I Feel Good

Sortie: 26 septembre 2018

Réalisation: Benoît Delépine, Gustave Kervern

Scénario:  Benoît Delépine, Gustave Kervern

Acteurs(trices): Jean Dujardin, Yolande Moreau, Joseph Dahan, L. Castel, J-B. Ugeux, J-F. Landon, J. Bittnerova,  E. Foucaud.

Bande Originale: –

Synopsis selon FFL:

Jacques n’a qu’une obsession: devenir riche en créant une entreprise et y générer de gros profits. Après des années d’errance et de projets ratés, Jacques « débarque » chez sa sœur, Monique, qui anime une communauté Emmaüs près de Pau. L’ambition de CAC 40 de Jacques va se heurter à la vision alternative de sa sœur et de la communauté.

L’humble opinion de FFL:

Ce film est drôle et intelligent. Tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme d’abord car il prend le parti de la comédie et de la tendresse. Et par certains aspects, on pense aux Deschiens.

Sur le fond ensuite et là la trame est riche. Le film interroge (bien sûr) sur l’avidité d’argent et les aspects les plus caricaturaux d’un monde du « business » glorifié mais en poussant la démonstration vers l’absurde, en juxtaposant les grands excès du monde « ultralibérale » de l’entreprise et la pensée décalée de la Communauté Emmaüs.

Et le film fourmille de clins d’œil et d’idées insolites (le  fameux cahier Panini avec les patrons du CAC40 !  Le fameux maxi burger 5 viandes 5 fromages du menu Big Boss du McDo local ! L’inénarrable limousine Traban bulgare importée de Roumanie ! etc…).

Ce n’est pas complètement une charge politique. Plutôt une caricature. A la manière d’un dessin d’Honoré Daumier. Et l’effet n’en est que plus fort.

A voir donc

Un petit avant-goût ?

Petit extrait burlesque, Jacques et Monique utilisent la voiture familiale pour partir dîner au « restaurant » (un MacDo). La voiture est une Simca 1100 qui reste quand même la plus kitsch des voitures avec la R12. Et quand on vous dit que c’est la voiture familiale, ce n’est pas un vain mot…

Un Peuple Et Son Roi

Sortie: septembre 2018

Réalisation: Pierre Schoeller

Scénario:  Pierre Schoeller

Acteurs(trices): Gaspard Ulliel, Adèle Haenel, Olivier Gourmet, Laurent Laffite, Izia Higelin, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Céline Sallette, Denis Lavant (et oui !)…

Bande Originale: Philippe Schoeller (le frère)

Synopsis selon FFL:

Entre 1789 et 1793, la révolution française vue à travers des évènements historiques choisis, des échanges des députés au sein de la toute nouvelle Assemblée Nationale,  des multiples destins croisés des femmes et des hommes du Peuple et de la funeste fin du Roi.

L’humble opinion de FFL:

 

Un film rigoureux qui se positionne à hauteur de femmes et d’hommes qui ont contribué à la Révolution. La trame historique dessinée par Pierre Schoeller est un mélange perspicace d’évènements historiques et de décisions de l’Assemblée Nationale tous vus à travers des personnages qu’ils soient anonymes, illustres ou moins illustres.

Pas de grandes reconstitutions, pas de grandes envolées lyriques, juste la tentative de capter la réalité de l’époque.

Avec un casting 3 étoiles.

A voir donc.

Un petit avant-goût ?

Très court extrait: nous sommes en janvier 1793, la Convention Nationale (l’Assemblée) va décider du sort du Roi. Marat propose alors une modalité particulière du vote.

Informations en vrac:

Le film met en évidence la relation ambivalente de la Révolution vis-à-vis du roi: sa volonté d’éliminer sa personne pour parvenir à la République et la crainte de l’inconnu et du chaos si la monarchie disparaissait. Le choix, on le sait, sera pour la radicalité.

Le film montre également le rôle actif des femmes qui ont été instrumentales dans le changement de régime. Pas au point cependant de se voir appliquer tous les droits auxquels elles pouvaient prétendre. Olympe de Gouge en fera les frais.

Un dossier pédagogique intéressant présentant une analyse du film sous l’angle historique par le réalisateur et deux historiens figure sur le site Zérodeconduite.net. Vous pouvez y accéder un cliquant ici.

Première Année

Sortie: septembre 2018

Réalisation: Thomas Lilti

Scénario: Thomas Lilti

Acteurs(trices): Vincent Lacoste, William Lebghil

Bande Originale: Alexandre Lier, Sylvain Ohrel, Nicolas Weil

Synopsis selon FFL:

Antoine et Benjamin sont en première année de médecine qui est extrêmement exigeante, sélective, compétitive, presque inhumaine. Ils vont alors décider de s’épauler…

L’humble opinion de FFL:

Il s’agit là d’une comédie. C’est un parti pris. Thomas Lilti  puise dans ses souvenirs de fac pour décrire la réalité des études de médecine et en particulier de sa première année.

La sélection y est violente et paroxystique, les conditions d’étude sont éloignées de l’idée que l’on peut se faire d’un enseignement serein et intellectuellement stimulant.

Cette vision instructive mi-rose mi-noire donne à sourire et réfléchir.

A voir pour cela.

Un petit avant-goût ?

Aperçus des révisions…

Informations en vrac:

Un personnage du film dit: « Les étudiants travaillent de plus en plus. Ils sont extrêmement performants. Ils le deviennent en tout cas; donc on est monté à 60 questions, puis à 77 questions et peut être l’an prochain il y en aura 80 parce que sur 77 questions, il y en aura qui auront 20 sur 20… »

Les effectifs des étudiants de médecine sont régis par le système dit du « Numerus Clausus » (« nombre fermé » en latin); cela veut dire qu’il n’y aura qu’un nombre restreint de personnes qui auront accès à la deuxième année de médecine. Peu importe donc le nombre de personnes inscrites, le nombre sera fixe.

L’an dernier, il y a eu 60 000 étudiants inscrits en première année de médecine (en croissance constante) pour un nombre de place de 8205 soit 13.6%.