Green Book

Sortie: janvier 2019

Réalisation: Peter Farrelly

Scénario: Nick Vallelonga, Brian Hayes Curri, Peter Farrelly

Acteurs(trices): Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

Bande Originale: Kristopher Bowers

Synopsis selon FFL:

En 1962, le Dr Don Shirley, pianiste noir de grande renommée et d’un grand raffinement, décide de réaliser une tournée dans le sud des États-Unis où règne la ségrégation. Pour le conduire et le protéger dans ce périple, il engage Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx.

Confrontés à un environnement hostile et à la bêtise humaine, ils vont dépasser leurs différences et se découvrir l’un l’autre.

L’humble opinion de FFL:

Green Book articule deux récits: d’abord celui d’une amitié touchante entre deux hommes que pourtant tout oppose; ensuite celui d’un itinéraire de courage et de tolérance dans une Amérique sudiste raciste et renfermée sur elle-même.

Avec deux très grands comédiens dont le grand Viggo Mortensen qui n’en finit pas d’exploiter son talent dans les films les plus variés.

Un petit avant-goût ?

Pendant le trajet, la voiture tombe en panne. Tandis que Tony Lip procède aux réparations, Don Shirley prend l’air. Il fait alors face à la réalité des noirs dans le Sud des États-Unis. Pas de dialogue dans cet extrait, juste un fort face à face visuel.

Informations en vrac:

La longue route de la sortie du film a été pavée de polémiques entre les inexactitudes relevées par le propre frère de Don Shirley que personne n’a songé à consulter (et qui remet en cause la réalité de l’amitié entre les deux hommes), le choc provoqué par Viggo Mortenesen lorsqu’il a prononcé le « N word » en interview (même pour dénoncer le racisme, le mot est tabou dans la bouche d’un blanc), le passé exhibitionniste du réalisateur Peter Farrelly (c’était des blagues potaches mais à l’heure du #MeToo, c’est pas bon tout ça) ou des propos de Nick Vallelonga qui dit avoir vu des musulmans exulter à Jersey City après les attentats du 11 septembre (il s’est abondamment excusé depuis lors mais c’est toujours là…). Sans compter les supposés préjugés que certains voient dans le film, notamment celui du « sauveur blanc » (dénoncé par Spike Lee).

Apparemment le « Green Book » n’existait pas réellement. La plupart des artistes noirs qui ont joué avec les plus grands comme Herbie Hancock Miles Davis, John Coltrane ou Dizzie Gillespie ont rencontré les pires difficultés pour se loger, pour se nourrir dans un restaurant, pour accéder aux toilettes, aux transports ou tout simplement se balader dans les rues.

Et ce sont pourtant ces artistes noirs américains qui permettaient à l’industrie musicale de prospérer.

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