Sortie: 2012
Réalisation: Stéphane Brizé
Scénario: Stéphane Brizé / Florence Vignon
Acteurs(trices): Vincent Lindon, Hélène Vincent, Emmanuel Seigner, Olivier Perrier
Bande Originale: Nick Cave / Warren Ellis
Synopsis selon FFL: à presque 50 ans, Alain Evrard est contraint de retourner vivre chez sa mère. Cette cohabitation forcée fait ressurgir la violence de leur relation passée jusqu’à ce qu’il découvre que sa mère est très malade. Elle, se sait condamnée. L’incommunicabilité existant entre cette mère et ce fils va-t-elle durer alors que la mort s’approche ?


L’humble opinion de FFL: chez FFL, il y a de grands fans de Stéphane Brizé, de Vincent Lindon, d’Hélène Vincent et même d’Olivier Perrier. Alors les quatre ensemble…vous imaginez… Ils sont ici – comme souvent – impeccables.
Le film traite de l’incommunicabilité entre les êtres. Elle domine avec rigueur toute la première moitié du film et se fissure ensuite progressivement dans les couloirs des hôpitaux et les chemins alternatifs choisis en Suisse. L’événement qui la fera voler en éclat a lieu à la toute fin du film. Et cette scène magistrale remue très fort.
A voir donc.
Un petit avant-goût ?
Comme à son habitude, FFL a écarté les scènes les plus fortes pour ne pas déflorer le sujet mais l’extrait choisi apporte un éclairage très intéressant sur l’incommunicabilité. Très bien écrite, la scène « médicale » visée par l’extrait ci-dessous veut bien dire ce qu’elle veut dire mais sans vraiment dire les mots…
Informations en vrac:
Le film aborde le suicide assisté qui est autorisé en Suisse. Le nombre de suicides assistés y est d’ailleurs en hausse constante (86 personnes en 2000, 320 en 2009 et… 965 en 2015). Il sont encadrés par des textes et réalisés par des associations spécialisées. Les interventions visent surtout les personnes âgées (plus de 75 ans) le plus souvent atteintes de maladie.
Plusieurs produits peuvent être utilisés dont le Pentobarbital, un barbiturique utilisé pour les anesthésies. Il passe dans l’estomac puis le foie. A haute dose, il entraîne le coma puis la mort en raison de l’accumulation du produit dans le cerveau.
C’est probablement celui qui est utilisé dans le film puisqu’il est pris par voie orale suivi d’un profond « endormissement ».
La réalisateur de Quelques Heures de Printemps est Stéphane Brizé (photo ci-contre) qui a une filmographie riche et toujours passionnante.
Il aborde des thèmes de vie douloureux; thèmes qui souvent s’entremêlent dans les films: l’action syndicale pour faire bouger les lignes (« En guerre »), le désarroi face au monde économique moderne (« La Loi du marché »), le poids des convenances (« Une vie ») ou du déracinement (« Mademoiselle Chambon »)…
Bref un favori de FFL.
