J’enrage de son absence

Sortie : 2012

Réalisatrice : Sandrine Bonnaire

Scénario : S. Bonnaire, Jérôme Tonnerre

Acteurs: William Hurt, Alexandra Lamy, Jalil Mehenni, Augustin Legrand.

Bande Originale: André Dziezuk

Il y a dix ans, un couple a perdu son petit garçon âgé de quatre ans dans un accident de voiture. Incapable de survivre à ce traumatisme, le couple s’est alors séparé. Franco-Américain, lui est parti vivre de l’autre côté de l’Atlantique.
Elle est restée en France, a refait sa vie, s’est remariée, et a eu un autre fils, Paul.
Quand il revient en France pour enterrer son père et le temps de régler sa succession, il la retrouve et l’observe; il guette surtout le petit Paul qui le fascine. Peut-être retrouve-t-il en ce dernier le fils dont il croît être responsable de la mort (il était au volant lors de l’accident). Et, prolongeant sans raison apparente son séjour, il commence à nouer avec Paul une relation étroite…

J’enrage de son absence est un film que l’on a trouvé délicieusement mélancolique et émouvant. Quatre acteurs de grande qualité: William Hurt (mais il ne vieillit donc pas ?) impose une présence écrasante, Alexandra Lamy ( la bonne moitié de « Un Gars Une Fille »), Augustin Legrand et Jalil Mehenni tous trois très convaincants.
Et puis bien sûr sa réalisatrice, Sandrine Bonnaire, qui fait montre d’une grande maîtrise dans la direction d’acteurs.
Beaucoup de symbolique bien amenée et de belles idées (la cave notamment).

La scène retenue (ci-contre) est le tout début du film. En voix off on entend William Hurt réciter une comptine à un petit garçon que l’on devine être son fils de quatre ans. Pas d’image donc, juste les voix off d’un père et de son fils qui s’aiment et qui bouleversent.

Informations en Vrac

Le co-scénariste du film, Jérôme Tonnerre, fut le scénariste de Claude Sautet (une référence !) pour Un Coeur en Hiver. Et chez FFL, on vénère ce film dont on fera un article bientôt.

Chez FFL, on n’est pas très people.
Mais dans le cas présent, il est intéressant de noter que William Hurt (le personnage principal) est à la ville « l’ex » de Sandrine Bonnaire (la réalisatrice). Et l’omniprésence de William Hurt à l’écran, filmé de près, de très près même par la réalisatrice, est… comment dire… troublant.
Pour un « ex » j’entends.
Je suis certain que vous voyez où je veux en venir.

Le père du petit Paul est interprété par Augustin Legrand. Pendant tout le film, je me suis interrogé: « je le connais, mais où l’ai je vu ? Dans quel film? ». Réponse: oui je l’ai vu. Mais non, pas dans un film. C’est le co-fondateur de l’association « Les Enfants de Don Quichotte », très engagée pour le protection des mal logés. Homme engagé, plutôt à gauche, surtout écologiste.
Il a un visage et une silhouette « Giacommettienne » qu’on n’oublie pas. Certain qu’on le reverra à l’écran plus souvent, tôt ou tard.

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